Une moto, c’est la liberté, c’est arriver à l’heure, c’est partir quand on veut, sans devoir attendre l’heure de départ des transports en commun.
Des rêves en tous genres
Dans les cohues des métropoles, une grande partie de la vie, qui peut aller quelquefois jusqu’à plusieurs heures dans la journée, se dépense dans les trajets pour l’école ou le bureau. Durant l’immobilisme forcé dans les embouteillages, on respire les gaz d’échappement sans pouvoir rien faire pour y échapper, on trépigne d’impatience en admirant les piétons qui peuvent courir. On voudrait au moins faire une partie du travail, mais généralement, il est trop difficile de se concentrer suffisamment pour faire une activité sérieuse. Dans ces moments, on s’amuse à imaginer des solutions plus loufoques les unes que les autres : une voiture ailée pour sauter par-dessus les autres une voiture rétractable pour profiter des moindres espaces, un oncle ministre qui octroierait un coupe-file surpuissant, pour faire se courber tous les flics de la terre, etc.
Une idée sujette à réflexion
C’est souvent dans ces circonstances que naît l’idée de s’acheter une moto chez ceux qui ne sont pas naturellement adeptes de ce moyen de déplacement. On repasse en revue dans la tête les inconvénients que l’on a déjà recensés des 2-roues : les statistiques faramineuses d’accidents corporels viennent en tête, puis l’estimation des dépenses récurrentes à l’utilisation d’un tel véhicule, qu’on arrive d’ailleurs à pousser loin dans les détails. On fait souvent un bilan de ces charges avec les avantages potentiels : gains de temps (grossi considérablement), souplesse d’utilisation, faible consommation, etc.
Viennent encore des idées de précautions à prendre, de confort oublié, de standing perdu, car ne correspondant plus à l’âge. On se donne un code de conduite qu’on suivrait au cas où on se déciderait un jour à acquérir une moto. On oublie bien souvent qu’il s’agit d’un vœu pieux, qu’on oubliera rapidement quand on aura acquis la virtuosité de la monture.
